mercredi 20 avril 2011

L’urgence et son traitement en parodontologie



Quelques situations pathologiques en parodontie conduisent le patient à consulter en urgence, ces situations doivent être traités rapidement, ce sont généralement des douleurs associés à un problème inflammatoire ou infectieux en phase aigue entraînant le plus souvent une fonction masticatoire perturbée.
Quelque soit l’urgence, tout acte thérapeutique devra être précédé d’un questionnaire médical complet et d’un historique dentaire du patient, on distingue 7 urgences :
- l’abcès parodontal.
- l’abcès gingival (la parulie).
- la luxation dentaire.
- la forme aigue des gingivites.
- la péri coronarite.
- la pulpite aigue (dent fermée).
- la mobilité dentaire.
1- L’abcès parodontal :
- Il est d’étiologie bactérienne, associée à des facteurs locaux, la forme clinique habituelle est une inflammation importante localisée éventuellement associée à une tuméfaction gingivale et aux facteurs locaux bactérien toujours présent, ajouter souvent une surcharge.
On met en évidence une interférence occlusale, si cette surcharge n’est pas primaire elle est au moins secondaire car l’inflammation provoque un déplacement et une migration dentaire, celle-ci est généralement très mobile (degré 3 ou 4 de la classification d’Arpa).
- Le teste thermique de la vitalité pulpaire est positif.
- Le sondage libers une suppuration dans une poche ouverte très élargis.
- La radiographie rétro alvéolaire révèle une perte osseuse sub terminale ou para apicale.
L’image osseuse est floue avec une corticale très affectée voir disparue.
- Le diagnostic différentiel :
- Il se fait avec l’abcès dentaire d’origine endodontique :
Donc le teste thermique est (-), il y à une perte osseuse localisée à l’apex, et pas de poches parodontales.
- Il se fait également avec la fêlure ou la fracture dentaire : radiculaire
Un sondage profond très localisé, une perte osseuse latérale (lésion très aminci).
Le traitement :
Il faut adopter une altitude thérapeutique efficace, et établir un plan de traitement approprié pour traiter l’abcès et la mobilité.
- examen d’urgence : il nécessite
Une radiographie de la dent consernée.
Un teste de motivation avec une mise au point de la méthode du brossage.
Une prescription médicale d’un bain de bouche à base de chlorhexidine un antalgique, et un antibiotique.
Un premier détartrage localisé, le geste du drainage est inutile.
- 10 jours après : on fait un premier control
Si la dent est permanente : une contention intra coronaire par une attelle ou un fil.
Si la dent est temporaire : une contention par collage.
Une chirurgie de débridement localisée de type lambeau pour la préservation de la totalité des tissus.
- 14 jours après : on fait un 2ème control : la dépose des sutures avec un control de la plaque et on complète le traitement.
2- L’abcès gingival : la parulie
Il est définit comme une collection purulente localisée dans une cavité formée par la description des tissus.
- l’étiologie la plus connue de la parulie est l’impact d’un petit objet : poils de brosse, extrémité d’un cure dent, arrête de poisson, dans le sillon sulculaire.
- le diagnostic de cet abcès est localisé, il se développe rapidement, il est très douloureux, avec un oeudème de la gencive marginale ou papillaire sans évidence d’ulcération, et de desquamation, de nécrose de surface ou de perte d’attache.
La dent ou les dents voisines sont douloureuses à la percussion mais sans évidence radiographique de la lyse osseuse.
Le traitement :
Il vise à supprimer les symptômes, à identifier et éliminer l’agent causal.
- appliquer un anesthésique de contact sous forme de gel ou spray (injection para apicale rarement nécessaire).
- ôter le corps étranger, écarter délicatement le tissu gingival sulculaire à l’aide d’une curette parodontale et instrumenter doucement la face interne de la lésion pour induire le drainage, si le drainage n’est pas spontané ou s’il ne répond pas à une instrumentation délicate l’incision à l’aide d’un bistouri s’impose.
- donner un anti septique : au fauteuil sous forme d’eau oxygéné ou de chlorhexidine par application sur compresse ou par irrigation, l’utilisation de l’anti septique sera poursuivit durant cette période de traitement.
- donner des conseils d’hygiène buccale tel que : l’utilisation d’une brosse à dent souple, se brosser 2 à 3 fois par jour, passer du fil dentaire ou une brossette inter dentaire, et apprentissage au fauteuil d’une bonne technique de brossage.
- une prescription d’antalgique et d’anti septique est effectuée, l’antibiothérapie n’est pas nécessaire sauf si le patient présente des signes cliniques systémiques : fièvre, adénopathies, céphalées ou une maladie systémique.
1- La luxation dentaire :
- On peut l’avoir dans le cas d’un parodonte sain : il s’agit d’une mobilisation ou d’une expulsion accidentelle suite à un choc violent.
Le traitement comportera si possible une remise en place de la dent dans l’alvéole (réimplantation) et la maintenir avec une contention et un traitement endodontique éventuel.
- dans le cas d’un parodonte atteint : on à une atteinte parodontale et une alvéolyse profonde, il s’agit d’une mobilisation ou d’une expulsion lors d’un mouvement normal fonctionnel ou para fonctionnel.
Le traitement comportera une contention temporaire, puis une extraction différée, donc une proposition d’un plan de traitement puis l’avulsion.
4-Les formes aigues des gingivites :
Gingivorragie et douleur :
Dés la 1ère consultation :
- on fait une mise au point des techniques de brossage.
- des soins locaux avec un anti septique : bain de bouche, chlorhexidine, gel….
- prescription d’antalgique.
A la 2ème séance :
- on fait un contrôle de la plaque, un détartrage et un surfaçage localisé.
- le maintient des soins locaux : anti septique et antalgique pendant 15 jours voir 2 mois.
La gingivite aigue liée aux maladies systémiques :
On à la gingivite ulcéro-nécrotique : 1ère consultation
- mise au point des techniques de brossage.
- des soins locaux : une boulette de coton imbibée d’eau oxygéné, ou de chlorhexidine, ou de dakin sur fauteuil et sera maintenue après.
Le bute de cet écouvillonnage : enlever l’enduit grisâtre douloureux, et l’odeur désagréable.
- prescription d’antalgique, et d’antibiotique s’il y à un tableau clinique (fièvre, asthénie, .. .)
5- La péri coronarite aigue :
C’est une inflammation de la gencive qui est en relation avec la couronne d’une dent qui n’à pas encore fait complètement son éruption (souvent il s’agit d’une dent de sagesse), elle peut être aigue, sub aigue, ou chronique.
Signes cliniques :
L’espace situé entre la couronne et le capuchon gingival loge les débris alimentaires qui se multiplie et se putrifie.
Il existe des lésions suppuratives gonflées, rouges, très sensibles au toucher donnant des douleurs irradiantes par fois vers l’oreille, la gorge, ou le plancher buccal.
Il y à une sensation de mauvais goût avec parfois une impossibilité de fermer les mâchoires, on peut avoir un gonflement de la joue du coté de la péri coronarite.
Evolution :
Elle se fait vers un abcès amygdalien, vers une cellulite ou une angine de ludwig.
Traitement :
- nettoyer à l’aide d’une boulette de coton imbibée d’eau oxygéné sous le capuchon muqueux.
- éliminer le plus possible de la plaque bactérienne par grattage de la dent et sous le capuchon et nettoyer les dents voisines.
- si on à un abcès muqueux dans le capuchon on fait l’incision du capuchon.
- prescription d’un bain de bouche chaud, un anti septique, un analgésique, et un antibiotique en cas d’un tableau clinique.
6- La pulpite à rétro :
Le parodonte n’est pas divisé en une moitié parodontale et une moitié péri apicale, c’est une unité continue et de ce faite toute inflammation de l’un implique l’inflammation de l’autre, donc l’inflammation peut atteindre la pulpe par voie accendante ou décendante, soit par l’apex radiculaire, soit par les canaux pulpaires accessoires.
La conduite à tenir : on fait un traitement endodontique sans oublier le traitement de furcation, puis on fait un traitement parodontal.
7- La mobilité dentaire :
La dent n’est pas soudée au parodonte mais elle est reliée à lui grâce au ligament alvéolo-dentaire qui recouvre la dent sur toute sa longueur et lui permet une certaine liberté dans son alvéole.
Si on effectue une force axiale, la dent s’enfonce dans son alvéole.
Si on effectue une force horizontale la dent pivote autour de son hypomoclion.
Il faut s’avoir que la mobilité des monoradiculés et plus importante que celle des pluriradiculés.
Au réveil les dents se trouvent en extrusion, au cour de la nuit ils ne sont pas en occlusion.
La mobilité est supérieure chez des patients présentant une parodontite.
En conclusion : tout individu présente une mobilité physiologique, et dés que la mobilité dépasse le seuil physiologique on parle d’une mobilité pathologique.
Lorsqu’il y à une perte d’os alvéolaire le degré de la mobilité dépend de la sévérité de la répartition de la perte tissulaire sur chaque face de la racine.
La mobilité dentaire sera en fonction de la longueur des racines : une racine plus longue est moins mobile qu’une racine courte.
Exemple : une dent présentant une racine courte et effilée se mobilise beaucoup plus qu’une dent ayant une racine normale avec une forme bulbeuse.
Les forces excessives dues à un traumatisme occlusal conduisent à une mobilité importante.
L’extension de l’inflammation :
L’extension se fait de la gencive vers le desmodonte : mobilité de la dent.
La mobilité est accentuée pendant la grosses mais elle est réversible.
La mobilité apparaît après une chirurgie parodontale, elle est réversible jusqu’à cicatrisation.
En cas de mobilité pathologique douloureuse ou non il faut agir immédiatement selon deux modalités :
- soit un meulage sélectif de la zone de surcharge.
- soit une contention choisit selon la qualité de la mobilité ou une contention immédiate à la suite d’une chute.
Le syndrome du septum :
On peut le rencontrer pendant la gingivite ulcéro-nécrotique ou la gingivite chronique.
C’est une gingivite ou une parodontite en phase aigue au niveau de l’espace inter dentaire.
Clinique :
Il y à une rougeur, une hyperthermie dans certains cas, et une turgescence de la papille gingivale. Des douleurs au début et à la mastication et qui peuvent irradier au voisinage.
La mobilité dentaire est très accentuée.
Traitement :
Une boulette de coton introduite dans cet espace donne une odeur caractéristique.
Le traitement étiologique serait une réfection de la prothèse en cause ou de l’obturation débordante.
Après une anesthésie locale on fait un curettage des tissus lésés.
Prescription de soins locaux : antalgique, anti septique, et antibiotique en cas d’un tableau clinique.
Conclusion :
L’urgence parodontale est un acte thérapeutique difficile mais qui doit être accomplie complètement malgré les inconvénients qu’ils occasionnent : agenda bouleversé, la gestion du stress, et la douleur du patient, qui obligent de soulager le malade.
L’élaboration d’un plan de traitement avec une observation clinique et radiologique permettent d’établir un diagnostic parodontal global et un pronostic précis qui n’est pas indiqué lors d’un traitement d’urgence, il devient indiqué aussitôt que l’urgence est traitée.

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