lundi 10 janvier 2011

Le détartrage et surfaçage radiculaire

Le détartrage et le curettage représente les techniques de bases les plus souvent utilisés pour l’élimination des poches parodontales, et le traitement des gingivopathies.
En général, il consiste à gratter pour enlever le tartre, la plaque, et les autres dépôts, et aussi à polir la racine pour la rendre lisse et enlever la substance dentaire nécrotique et à cureter la face interne de la paroi gingivale des poches parodontales à fin d’éliminer le tissu moue pathologique (tissu conjonctif infiltré).
Indication :
Le détartrage et le curettage sont les techniques de choix dans les cas suivants :
- l’élimination des poches supra osseuses qui ont une profondeur qui permet de voir le tartre situé au niveau des racines en repoussant la paroi de la poche avec un jet d’air ou une sonde.
- la plus part des variétés de gingivites à l’exception de l’hyperplasie gingivale.
- ils constituent aussi l’une des nombreuses techniques employées pour le traitement des poches infra osseuses.
Les principes du détartrage et du surfaçage et du curettage :
a- le détartrage :
C’est le procédé par lequel on enlève le tartre de la surface dentaire au niveau de l’émail, il convient habituellement pour enlever totalement le dépôt tartrique, et pour éviter de forcer le tartre à l’intérieur du tissu de soutient, il ne faut pas pousser l’instrument dans une direction apicale.
Le tartre est détaché dans sa totalité en commençant au dessous de son rebord, après avoir enlevé le tartre d’une partie de la dent, on déplace latéralement l’instrument pour détartrer les dépôts adjacents.
le détartrage sus gingival :
On enlève le tartre et les débris visibles à l’aide de grattoirs sus gingivaux, et le saignement provoqué par la moindre instrumentation entraînera le rétrécissement de la gencive.
* le détartrage sous gingival :
On insert un grattoir sous gingival sous la poche, au fond de la poche ou juste sous le bord inférieur du tartre pour le détacher.
b- le surfaçage radiculaire :
On emploie des instruments en forme de houe pour enlever les dépôts profonds, le cément nécrotique, et polir la surface radiculaire, on obtient un polissage final avec des curettes qui donnent naissance à des surfaces nettement plus lisses que les grattoirs en forme de houe.
La flore bactérienne des poches parodontales est réduite après l’enlèvement du tartre sous gingival, et l’élimination du cément nécrotique et de la dentine outre qu’elle permet de faire disparaître les irritants locaux et prépare la racine à recevoir un nouveau tissu conjonctif sur sa surface préparée (attache conjonctive), cela est possible par ce que la liaison du tartre avec l’émail est relativement superficielle.
Le surfaçage consiste en la suppression méticuleuse des petits dépôts de tartre et du cément ou de la dentine ramollie située sur la surface radiculaire de façon à la rendre lisse et dure.
c- le curettage :
Il consiste à enlever le tissu dégénéré et nécrotique qui borde la paroi gingivale des poches parodontales.
La technique du détartrage :
Les principes généraux régissant l’instrumentation :
- assurer la visibilité, l’accessibilité, et l’éclairage.
- obtenir l’écartement nécessaire (jet d’air, sonde).
- tenir fermement l’instrument et stabiliser la main qui opère : prise porte plume, prise porte plume modifiée (instrument un peu allongé), prise palmaire.
- s’assurer que les instruments sont bien aiguisés (pierre d’Arkansas).
- le praticien doit être doue et prudent et doit maintenir un champ toujours propre, observer sans cesse le patient, et traiter la bouche méthodiquement.
On peut classer les instruments nécessaires en 5 catégories selon la fonction qu’ils remplissent :
- les faucilles.
- les houes.
- les limes.
- les ciseaux : permettent à la curette d’arriver au dépend du tartre.
- les curettes.
- les sondes exploratrices et les sondes parodontales : si leur fonction n’est pas de supprimer le tartre ou de régulariser les surfaces radiculaires sont cependant essentiels au processus d’élimination.
Comment détartrer et polir :
Le détartrage et le polissage sont réalisés selon un mouvement de traction (un poussé vers le haut avec une pression exercée au niveau de la base), excepté au niveau des faces proximales des dents antérieures très proches où l’on utilise de fins ciseaux à émail avec un mouvement de pousse.
Au cours de la cicatrisation, le néo cément à plus de chance de se déposer sur une surface dentinaire nette que sur une surface de cément nécrosée.
Le polissage :
On polie la surface radiculaire et coronaire adjacente à l’aide d’une cupule en caoutchouc recouverte de Zircate amélioré (colorée et parfumée) ou d’une pâte composée de pierre ponce et d’eau, l’élasticité de la cupule en caoutchouc permet d’atteindre la région sous gingivale sans traumatiser les tissus.
Le détartrage ultra sonique :
Les appareils ultra soniques fonctionnent selon le principe de production d’énergie par des vibrations de hautes fréquences : 3000 000 tour / minute.
L’extrémité de l’instrument se déplace dans un mouvement de va et vient à la fréquence d’environ : 25000 cycle par seconde sur une distance d’environ 0,00040 mm et provoque le décollement des dépôts par fragmentation.
L’énergie des vibrations ultra sonique engendre un échauffement important de l’instrument qui peut provoquer des lésions à la fois dentaires et tissulaires.
Un système de refroidissement par l’eau est incorporé dans l’appareil à fin d’éviter l’échauffement.
Usage et utilisation :
On peut enlever le tartre, les colorations, et les débris moues sans railler l’émail, cet appareil est extrêmement efficace sur les grosses quantités de dépôts et les colorations, il demande en général moins d’effort et de temps que l’instrumentation manuelle.
Il faut faire des mouvements cours, rapides, verticaux ou obliques avec prudence car une mauvaise utilisation peut creuser, railler et rendre rugueux la surface radiculaire.
L’entretient et l’affûtage des instruments :
Laver et stériliser correctement tous les instruments et les aiguiser au 1er signe d’émoussement.
L’affûtage des instruments est le procédé par lequel on aplanie les surfaces de l’instrument qui forment les bords coupants de la lame jusqu’à restaurer un fin bord tranchant en conservant les angles et la forme d’origine, il s’effectue à l’aide d’une pierre à affûter : pierre d’Arkansas.
Conclusion :
Après le détartrage et le polissage, les surfaces dentaires sont lisses et brillantes, il apparaît une sensibilité passagère et l’oeudème gingival a sensiblement régressé au 5ème jour.

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